Andalousie

 

 

5 Decembre

 

On n'a pas vu la Belle de Cadiz et ses yeux de velours, mais on l'a quand meme trouve bien belle cette Cadiz. Un site d'abord assez remarquable qui donne l'impression que la ville est construite sur l'ocean. Et puis une douceur qui fait de cette ville animee, meme un dimanche, une belle halte pour deux jours.

Pas deplaisant non plus de se reveiller face a l'ocean et de faire l'ecole aux premieres loges de la grande bleue...

La halte suivante n'est pas mal non plus. Elle est meme carrement magique ! Apres un debut d'apres midi a la plage pour une baignade (faiche et rapide des enfants), nous nous retrouvons un peu par hasard au coucher du soleil (avec rayon vert, s'il vous plait !) au Cabo de Trafalgar. Dire que ce lieu a ete le theatre de la terrible bataille du meme nom... Pour nous ce nom evoquera desormais une soiree et une nuit pas comme les autres, depuis le tombolo, ou la pleine lune et le phare tout proche eclairent presque comme en plein jour les dunes et l'ocean... avec en prime les lumieres du Maroc que nous distinguons nettement un peu plus au Sud !

Encore un tres beau moment aujourd'hui a Tarifa ou au detour d'une ruelle aux maisons blanches, nous decouvrons le Detroit de Gibraltar et la cote montagneuse du Maroc que nous n'imaginions pas si proche. Waouh ! Quel bonheur de se trouver la tous les 5...

Ca a un cote magique de voir la Mediterranee a notre gauche, l'Ocean Atlantique a notre droite, l'Afrique sous nos yeux et l'Europe sous nos pieds... et de mettre une image bien reelle sur un coin dont on a souvent entendu parle sans en avoir une idee precise. L'ambiance de Tarifa est celle d'une ville plutot paisible, avec un joli centre ancien. A l'entree de la ville, les voiles de kite inondent le ciel au dessus de la plage.

Decidemment, le Maroc nous appelle et nous devenons tous tres impatients d'aller a sa rencontre.

 

30 Novembre

 

Apres quelques petits trucs a regler, du genre changer les pneus avant le Maroc, faire quelques demarches administratives, nous quittons Grenade pour les Alpujarras (le versant sud de la Sierra Nevada). Nous empruntons une petite route bordee d'amandiers. Tres joli. Le coin a quelque chose de desertique. De rares villages aux maisons blanchies a la chaux et aux toits en terrasse... Nous passons la nuit dans l'un d'eux, Pampaneira. Nous sommes a plus de 1000 m d'altitude et on commence a se peler un peu...

Le lendemain apres l'ecole nous nous regalons dans un petit resto (le top des restaus que nous avons testes pour l'instant- La casa de Julio) : tartines de jambon cru, tomates et huile d'olives, bonnes petites assiettes regionales a base de pommes de terre ou semoule de ble, saucisses, boudin, poivrons... accompagnes d'un petit vin rouge du coin. J'en salive encore ! Les jambons pendent au dessus de nos tetes, les hotesses sont vraiment charmantes : tout pour plaire, je vous dis !

Petite balade digestive dans le village. Les tapis en laine colores attendent leurs acquereurs le long des murs blancs. Un perroquet se pose dans un vieil amandier...

Allez, on s'arrache... Il nous reste encore de la route (sinueuse) avant de trouver un coin pour dormir... au bord de la mer.

Instants magiques, sur une route de cretes au coucher du soleil. Les collines sont couvertes d'amandiers. A droite, la Sierra Nevada. A gauche, le bouillard en contrebas qui donne une ambiance de bout de monde. On sait la mer toute proche, mais impossible de la voir. Et puis ca y est, nous l'apercevons de nuit entre les maisons des villages que nous longeons. La cote est abrupte et nous avons du mal a trouver un petit coin tranquille pour poser l'Oustaou. Nous nous rabattons finalement sur un camping. Il est tard, au lit !

Le lendemain matin, premier coup d'oeil par le fenestron de la capucine. C'est bien elle ! Voila 3 mois que nous avions quitte la Mediterranee... Nous retrouvons avec plaisir sa douceur (au placard les polaires !) et sa lumiere si particuliere.

Petite halte a Malaga, le temps de visiter le chouette musee Picasso (natif de la ville) qui se cache dans le dedale des rues du centre ville. Jolie collection qui couvre toutes ses periodes, mais un manque certain de commentaires pour les non inities que nous sommes ... C'est dommage.

Il nous faut compter theoriquement 2 heures pour rejoindre Ronda, on choisit la route qui nous parait la plus directe. Elle s'avere en fait tres sinueuse et paumatoire a travers une Sierra superbe (en tout cas pour ce que nous avons vu de jour) et desertique dont j'ai oublie le nom. On voulait s'arreter dans un village intermediaire avant la tombee de la nuit, mais peine perdue, il n'y a pas de place un minimum a plat ! Le suivant ou l'on arrive finalement de nuit ne nous inspire pas plus que ca - faut dire que l'on n'a croise aucun camping-car depuis la cote et les regards se fixent rapidement sur nous. La route - parfois bien aerienne - laisse a peine la place pour se croiser, on devine dans la demi penombre un relief de gorges et de rochers. Finalement on se decide pour tracer jusqu'a Ronda, dont les lumieres emergent de ces montagnes au dernier moment. L'agitation nocturne surprend apres tous ces km ou nous n'avons croise que de rares 4x4 ou camions.

La ville - une des plus anciennes d'Espagne, et des dernieres de la periode arabe - est construite entre 2 gorges que l'on peut admirer depuis le pont qui separe la vieille ville de la partie plus recente. Le precipice a aussi servi a une periode peu joyeuse de l'histoire espagnole, quand les franquistes y furent precipites a la fin de la guerre civile... Elle est connue aussi comme la ville ayant invente les regles de la tauromachie 'moderne'. En temoigne la magnifique Plaza de Toro qui, sans etre particulierement aficionado, nous seduit La visite nous permet d'aller dans l'arene (ou le rouge sombre des barrieres se marie joliment au sable jaune ocre et aux gradins en pierre), dans le tauril et les box des taureaux. Les enfants recuperent des fer a cheval usages, heur-reux !

 

La route vers Jerez de la Frontera est plus rapide, et les montagnes laissent place rapidement a de jolies collines verdoyantes, puis la plaine de la region de Seville. On s'y arrete pour visiter l'Ecole Royale d'Equitation Andalouse, qui interesse les enfants davantage que les caves de Sherry... Elle est construite en pleine ville, dans un joli parc qui heberge plusieurs batiments (ecuries, carrieres, maneges, sellerie, bourrellerie...) On peut assister aux seances d'entrainement au dressage, ou les eleves tries sur le volet travaillent dans une ambiance tranquille mais serieuse, puis une hotesse nous fait la visite en francais et nous explique la selection et le parcours des chevaux, au milieu des stalles ou vont et viennent les chevaux et leurs cavaliers. La bourrellerie ou des eleves apprennent toutes les techniques de fabrication des selles, filets, pompons et autres harnachements nous seduit particulièrement. Les eleves et le maitre sont installes autour d'une table en bois et travaillent a la confection de petits pompons en crin de cheval qui orneront les chevaux. Leur maitre sous des abords tranquilles a l'air de maitriser son art parfaitement. " C'est moi qui ai fait les selles de Marie Sara ! " nous dit il en apprenant que nous sommes francais et en distribuant quelques bonbons aux enfants.

On a vu l'homme qui de ses mains a fait les selles sur lesquelles Marie Sara pose ses fesses...c'est Jean qui va etre vert !

 

A present il pleut, on termine les evaluations n 4 (baleses !) a l'abri de l'Oustaou. Demain, en route pour Cadiz.

 

 

 

25 Novembre

 

Reveil delicieux ce matin ! D'habitude, le premier sens mis en eveil est l'ouie... pour une fois c'est une delicate odeur d'oranges pressees qui titillent mes narines et m'amene a ouvrir les yeux. Greg dort encore. Lina est en train de presser des oranges pour toute la famille, pendant que Nais et Yael peaufinent bien sagement leur lettre au Pere Noel. Elle est pas belle la vie ?!

 

C'est marrant comme la visite de l'Alhambra a fait ressurgir des souvenirs enfouis depuis presque 20 ans... Je me rappelais bien sur que c'etait tres beau, mais j'en gardais un souvenir tres vague, tres diffus. Et la, presqu'a chaque detour, surgissent des flashs, des impressions de deja vu, de deja vecu avec Violene lors de notre folle equipee andalouse. Surprenant travail de la memoire qui laisse a penser que chaque instant vecu est range dans un petit tiroir qu'un rien peut ouvrir a nouveau alors qu'il semblait definitivement perdu...

 

L'Alhambra est tres belle et incroyablement riche : sculptures en platre le long des murs et des plafonds, ceramiques, bois sculpte et marqueterie, bassins d'eau, fontaines multiples, colonnes, sculptures, fenetres ajourees qui laissent percevoir par endroit la vieille ville et les collines environnantes, orangers et cypres... C'est magique ! Dire que le site a ete laisse a l'abandon pendant plus d'un siecle et que c'est un ecrivain romantique (on le serait a moins en habitant dans un lieu pareil) qui a relance l'interet porte a ce site a travers ses Contes de l'Alhambra...

 

Et puis, juste avant d'acceder a la salle du trone, il y a toute une famille d'adorables petits chats qui a elu domicile dans une haie en bordure d'un grand bassin. Si les enfants ne gardent qu'une image de l'Alhambra, ce sera certainement celle la !

 

24 Novembre

 

Il y a une semaine, nous etions a Seville, et cela nous parait deja loin ... Pourtant nous n'avons pas enormement roule depuis, mais les images de Cordoue et aujourd'hui de Grenade se superposent, les histoires des emirs ou califes successifs se melangent, il faut faire un petit effort pour se rappeler chacune des etapes.

Etrangement aussi, nous croisons avec plaisir Ariane et Pierre-Yves dans une petite rue de Grenade, alors qu'ils etaient partis vers Lisbonne quand nous nous sommes quittes a Seville la semaine derniere !

Apres Seville aussi, le temps s'est bien rafraichi, nous sortons les polaires des placards.

 

Donc, que dire de Seville ? Nous y arrivons en bus par la Place d'Espagne, centre administratif construit en demi-cercle, ou chaque region est representee sur le parvis par une petite loge decoree de faience. Les abords sont agreablement boises, et les allees du parc plus calmes que les grosses arteres bruyantes de circulation. L'Alcazar et la vieille ville ne sont par bien loin, derriere l'universite. Nous passons vite car les travaux du tram font un boucan un peu penible. Le contraste avec le calme des ruelles etroites et labyrinthiques de la vieille ville n'en est que plus appreciable. Petit restau (ah, les epinards aux pois chiches et cumin !) sur une des nombreuses petites places du quartier Barrio de Santa Cruz, le quartier sefarade (petite pensee pour les ancetres paternels) pour prendre des forces avant la visite de l'Alcazar.

L'Alcazar (palais des califes et des rois depuis 11 siecles) est a la hauteur de sa reputation. Assemblage de styles de differentes epoques, c'est le style arabe que nous preferons :  la finesse des sculptures associee aux azuleros, la simplicite apparente des motifs et des differentes salles, le calme des jeux d'eau... On aurait envie de se transporter a l'epoque des califes et voir quelle vie pouvait s'organiser derriere ses murs... Et puis quelle mise en pratique formidable pour Lina qui est en train d'etudier l'Islam et les mosquees en histoire !Trop forts ses profs...

Quand nous arrivons dans les jardins, le temps s'est couvert et le gris du ciel ne donne plus trop envie de se balader dans les nombreuses allées, et puis les jambes en ont un peu assez ! Un petit chocolate con churros tout de meme avant de remonter dans le bus.

La journee suivante est bloquee au camping sous la pluie. Nous retournons a Seville le lendemain, avec le soleil. Cette fois, nous nous promenons a l'ouest de la Cathedrale, vers la Plaza de Toro et le Guadalquivir. C'est vrai que Seville etant tellement plate, on ne voit jamais le fleuve a moins d'etre sur ses rives. Les orangers sont partout dans la ville, le melange avec les palmiers datiers et les murs blancs est extra, on se croirait dans une chanson d'Enrico ! Tapas dans la minuscule Tienda de Eva qui nous prepare un melange de tartines de jambons, saumons et morue, tout simple, bien bon et bien arrose d'un vin local. Les murs a la chaux de la Plaza de Toro sont baignes de soleil, les restaurants alentours alignent leur menus d'apres corrida, et des enormes jambons au dessus du comptoir. La perspective des palmiers sur le quai qui mene a la Torre del Oro (une tres jolie tour arabe, vestige des anciens remparts de la ville) est magnifique, et nous pousse a nous poser sur les bancs, face au fleuve.

 

On quitte Seville le lendemain (apres l'ecole bien sur) pour Italica, qui fut la premiere ville romaine d'Espagne, ville natale de l'Empereur Trajan ... a quelques km au nord ouest, ou subsiste un tres joli amphitheatre (entre 20 et 40000 places !), et de jolies mosaiques d'anciennes villa (en particulier celle des 7 tetes des dieux représentant les jours de la semaine, et celle des oiseaux).

On se paume avec plaisir dans la campagne vers Cordoue, immenses champs a perte de vue et route légèrement vallonnée. Pas de clotures. Seuls quelques grands proprietaires se partagent ces grandes etendues. On aperçoit cette fameuse silhouette metallique du taureau andalou (anciens panneaux publicitaires pour une boisson alcoolisee qui font maintenant partie du patrimoine andalou), puis celle d'un joueur de guitare. Au coucher du soleil, ca a un cote magique... Impression de deja vecu avec Violene quelques 18 ans plus tot...

On tente une halte a Carmona, cite medievale en haut d'une colline mais pas de place pour l'Oustaou ! Halte pour la nuit a la Luisiana, village-rue borde d'orangers croulants sous les oranges...

A quelques kilometres de Cordoue, nous grimpons la colline vers le site de la Medina Azahara. Palais-cite construite par un des califes pour sa favorite. La legende raconte que (je cite notre guide, mais on trouve l'histoire tellement belle qu'il serait dommage de ne pas la mentionner) : "comme les montagnes couvertes de neige de sa Syrie natale manquaient a son aimee, il lui promit de faire en sorte qu'il neige pour elle. Il fit donc entourer sa nouvelle cite d'amandiers et de cerisiers, dont les fleurs blanches duveteuses jonchaient le sol comme de la neige". Sympa le gars, non ? Bref, de toute facon, on arrive trop tard, le site vient de fermer, et on ne verra que quelques colonnes depuis le mur d'entree... mais ca devait etre joli ...

Du haut de la colline, Cordoue s'etend tranquillement, avec que des champs alentours. On arrive un dimanche après-midi, la ville semble endormie. On la traverse sans encombres, pour trouver une place de parking dans une petite rue tres calme, le long du Guadalquivir, face a la Mezquita (la Mosquee Cathedrale). En langage camping-cariste, ca s'appelle un BTS je crois, mais je ne me souviens plus de ce que ca signifie ! Mais pour nous c'est un emplacement de reve : lever de soleil sur la vieille ville, eclairage de la Mezquita le soir ... un petit pont a traverser pour se balader dans les ruelles, certes remplies de magasins de cartes postales, teeshirts et bijoux en argent (une des specialites de la ville) ... et de touristes de tous pays (quel plaisir de voyager hors saison), mais degageant une telle histoire medievale, au cours de laquelle se sont brassees religions et cultures arabes, juives et chretiennes ! c'est un vrai bonheur d'aller se perdre dans ce dédale de ruelles, de s'arrêter devant les portes ouvrant sur des jardins intérieurs fleuris, et d'essayer a nouveau d'imaginer la vie a l'epoque.

 

D'entree, le patio aux orangers de la Mezquita invite au calme. Peu de touristes aussi a cette saison, ca aide. La cathedrale-mosquee est effectivement superbe, foret de piliers (plus de 850) en double arcade evoquant une foret de palmiers, a l'infini. Jeu de lumiere au travers des moucharabes (d'ailleurs on a rate un grand nombre de photos a cause de la lumiere trop douce, bouhouhou !), impression de legerete de la structure, perspectives et sensation d'espace, beaute des sculptures arabes, richesse incroyable du Mihrab (une coupole en marbre d'un seul bloc, plus d'une tonne de mosaique d'or ...)... Malheureusement l'histoire a voulu que les rois catholiques y construisent une cathedrale en plein milieu apres la Reconquista, gros pate lourd et sans charme ni originalite. Il parait meme que Charles V eut ses paroles envers les batisseurs de la Cathedrale qui resume bien ce gachis : "Si j'avais su ce que vous vouliez faire vous ne l'auriez pas fait, car ce que vous faites la peut se trouver partout, et ce que vous aviez auparavant n'existe nulle part ailleurs "... Il aurait pu se reveiller plus tot. Une fois encore on aimerait pouvoir voyager dans le temps et voir ce qu'etait cette merveille...

 

Balade dans les rues de la Juderia, l'ancien quartier juif, visite de la synagogue (une piece carree, toute petite, un chandelier, quelques inscriptions d'hebreux sculptee dans les murs, la marque d'une ancienne croix datant sans doute de la periode ou elle fut transformee en chapelle...), et du musee consacre a la communaute sepharade de Cordoue (tres joli et bien fait, mais neanmoins assez restreint). Pause gouter dans un nouveau salon de the arabe, faut bien aussi gouter aux specialites locales !

 

On quitte Cordoue pour Grenade, en passant par la Sierra Subbeticas, a mi-distance. Les grands champs legerement vallones laissent place a des champs d'oliviers, de plus en plus denses, jusqu'a occuper tout le paysage. C'est le debut de la saison de la recolte, ils ploient litteralement sous leurs fruits ! Petit arret a Zuheros, joli village-promontoire, orne d'un tres vieux chateau arabe du 9e s. Temps gris, peu de gens dehors, hormis la gentille vendeuse d'olives qui pliait son stand mais nous sert quand meme un bon kilo de delicieuses zeitounes vertes au cumin (les noires sont pour l'huile). Balade dans les oliveraies au dessus du village. La vue est tres jolie, mais le temps se refroidit vite, on ecourte.

Notre guide nous promet un "petit paradis" a Iznajar, mais le temps gris et legerement bruineux n'arrive pas a nous en persuader... Le village est lui aussi construit a flanc de rocher, au dessus d'un lac qu'on apercoit depuis la route. On escalade les rues glissantes jusqu'au sommet... mais pas du bon cote car un mur d'enceinte nous barre la vue... Il commence a faire nuit, on ne pourra pas dormir ici etant donnees les rues en pentes, tant pis. On trouve un village plusieurs km plus loin pour passer la nuit et faire l'ecole. Au reveil les habitants jettent des regards intrigues vers l'oustaou et ses habitants, on sent comme une certaine froideur... 

 

De la voie rapide qui mene a Grenade, on aperçoit bientôt, sous le ciel redevenu un peu plus bleu, les sommets enneiges de la Sierra Nevada. Un peu l'impression de redecouvrir la chaine de Belledonne... sans la Grande Lance et le Grand Colon ! Les enfants sont excites comme un jour de neige et enchainent les parties de carte a l'arriere.

La circulation a Grenade s'avere beaucoup plus dense qu'a Cordoue. Apres plusieurs boucles, on trouve une place au bord du canal, ideal pour une premiere nuit. On part reperer un peu la ville basse, ses rues commercantes tres animees aux alentours de la Cathedrale (un fronton tellement massif qu'il coupe toute envie d'y penetrer)

 

 L'Alhambra est situe tout en haut d'une colline qui surplombe la ville....

 

 

 

 

15 Novembre (bon anniv' K! )

 

Nous voila maintenant passe de l'autre cote de la frontiere, en Andalousie depuis 4 jours. Fort de notre rythme tranquille de voyage, nous nous arretons tres vite apres la frontiere. Le soleil est la, grand ciel bleu, pas un nuage... Au soleil, le thermometre indique 42 a l'heure de la sieste... La cote dessine encore les memes paysages de dune que du cote portugais, avec en bordure de route une jolie foret de pins. Nous rejoignons quelques camping car regroupes sur un petit parking ombrage. Rencontre avec Gerhard, et son chien Simba bientot compagnon de jeu des enfants pendants les 3 jours ou nous restons la. Ecole. Tapas. Plage. Gouter. Sieste. Surtout, ne pas perdre le rythme...

 

Traversee rapide de Huelva, puis a nouveau une route cotiere bordee de champs d'orangers, de palmiers datiers... Nous recroisons quelques cigognes sur leurs nids. Petite halte a la plage del Parador, sympathique mais habitee de moustiques terrifiants, surement les cousins prehistoriques des camarguais... De toute facon, le garde du parc nous indique gentiment que nous ne pouvons rester plus d'une nuit... Nous prenons des petites routes pour remonter tranquillement vers Seville. La campagne en bordure du parc national de Donana est tres belle, apparemment dediee a la culture d'agrumes et olives. De plus en plus de chevaux aussi, a la grande joie de Lina. Le village d'El Rocio, en chemin, est surprenant, un veritable village de western s'ils ne manquait pas les saloons. Ses rues sont toutes en sable. Les habitations genre 'ok corral' sont la pour heberger les pelerins se rendant a l'eglise du village admirer une statue de la Vierge pendant l'Ascencion. Le reste de l'annee, les batiments sont deserts donnant a l'ensemble un air de ville fantome assez etrange ! Dans le Parc national en bordure du village, chevaux, flamands roses, et autres especes a plumes prennent le frais...

 

Direction Seville. Arrivee de nuit au camping de Dos Hermanas, petit mais bien confortable, a l'ombre des orangers. La piscine est trop froide, meme pour les enfants, mais le wifi est gratuit ! Rencontre bien sympathique avec Ariane et Pierre-Yves qui rentrent de leur bout de Tour du Monde en 4x4 (apyworld.free.fr). Belle soiree d'echange autour d'une bouteille de muscat et de grillades accompagnees d'un petit vin espagnol... Et la il est un peu tard pour raconter nos chouettes balades gastronomico-touristiques dans Seville... Il y a deja les photos, le texte viendra plus tard. Hasta luego !