Italie

 

17 mars

 

Ben voila, on roule, on visite, on fait l'ecole, on envoie quelques cartes postales, on bouquine les guides pour prevoir les etapes suivantes, on fait des combats de chevalier, des parties endiablees de Yam ou de poules, renards, viperes... et le journal attend. Bon, faut dire aussi qu'on ne peut pas se connecter dans les cyber cafe avec son propre ordi, du fait m'a-t-on dit des lois antiterroristes italiennes (ils ont bon dos les terroristes...), alors ca ne pousse pas a la redaction.

Et puis la, les enfants ont dit "stop, on en a marre de rouler tous les jours, on veut s'arreter !! ", alors on a pose l'oustaou pour 2 nuits (wouah ! ...record pour ce sejour en Italie !) dans un terrain herbeux et desert d'un camping pres de la mer, Adriatique cette fois (histoire de voir un peu des levers de soleil sur la mer, pour changer). Ca ira bien pour attendre le bateau pour Patras. Et oui, ca y est, on a le billet pour traverser dimanche vers la Grece !

 

[...] Il y a 10 jours (deja), on recuperait 2 voyageuses matinales a l'aeroport de Rome, apres s'etre faufile difficilement dans les embouteillages (ils travaillent bien tot tous ces gens...) sous une pluie legere. Le patron de l'aire de camping car est adorable, il parle francais et nous fournit tous les renseignements, tickets, plans, pour visiter la ville. Et la station de tramway pour Termini est a 2 pas. On passe l'apres midi a arpenter un petit bout de la Capitale : Colisée, Forum, la fontaine de Trevi, Romulus et Remus, les glaces...Ca fait deja un grand tour pour la petite troupe qu'on arrive quand meme a fatiguer. Le Vatican, c'est trop loin pour les petites jambes, ca ira bien pour cette fois. On decide d'en rester la pour la partie culturelle : on va voir la mer plus au sud.

Sur la route, arret tout de meme a Castel Gondolfo(la residence d'ete du Pape). C'est tout petit et tres calme, le Pape n'y est visiblement pas mais on peut y acheter son portrait en carte postale ou sous toute autre forme. Piquenique au bord du lac. On arrive avant la nuit a Sabaudia, jolie plage (si on oublie les detritus portes par la mer comme beaucoup de plages en hiver) au bord d'un cordon de lagunes. Le ciel est degage, on trouve une place tranquille en bout de route au pied du chemin qui descend vers la mer. Cousinades, parties de chateaux de sables et chasse aux coquillages avant la nuit. On reprend ca au matin sous un franc soleil, il ne fait quand meme pas assez chaud pour se baigner (sauf quand on y est oblige pour aller recuperer le freesbee finalement avale a jamais dans les vagues...).

On descend un peu plus sur la cote, pour s'arreter a Sperlonga. Comme a Sabaudia, la station balneaire, normalement bondee l'ete, est tres tranquille. C'est appreciable. On s'y gare facilement en bord de plage. La plage est en bas meme de la ville. Le reste de la vieille ville est construite en hauteur. Ca grimpe dans des ruelles blanches entrelacees, escaliers en tout sens, maisons etagees et imbriquees en desordre, petits restau caches au fond d'une ruelle, sous un porche, place du village au sommet ou les papis jouent au carte. Jolie vue sur la plage et la cote de l'autre cote du belvedere. On avise une pizzeria tout en haut, nous sommes les seuls attables, le patron est souriant sans etre trop bavard (faut dire que notre niveau d'italien n'engage pas forcement a la conversation). Trois sortes de pizza seulement, toutes simples mais extra. La femme du patron, Rita, entame la discussion, tout sourire et gentillesse. Elle est native de ce village, metamorphose en quelques annees par le developpement du tourisme, et connait la France pour y avoir vecu ses premieres annees. On finit par les quitter pour aller coucher les loulous qui ne tiennent plus, et on ressort avec un grand sac garni d'oranges, citrons, salades du jardin de Rita ! Un beau moment !

 

Je me rends compte qu'on a peu parle des italiens jusqu'a present, comparativement au Maroc par exemple. C'est vrai que les contacts sont relativement moins fréquents, mais toujours tres gentils et souriants. Toujours enclins a rendre service (comme ce jeune qui telephone a son pote pour connaitre les horaires d'ouverture du Cyber que nous cherchions désespérément, ce garcon d'hotel qui nous depanne pour recuperer et imprimer des documents importants, ce couple de camping cariste croise sur le trottoir et qui nous encourage a visiter Naples et nous donne de bons tuyaux, ces vendeuses qui nous renseignent sur les bons produits locaux, etc).

 

De retour a Rome pour raccompagner K et Lou le lendemain matin, je retourne seul avec K en ville. Nais est malade et le reste de la petite troupe abandonne aussi. Pas l'envie de rentrer dans les monuments, on veut simplement se promener. On s'eloigne un peu plus jusqu'a la Piazza Navona, en complet ravalement, et occupee par des peintres et caricaturistes qui n'y etaient pas lors de notre premiere visite il y a quelques annees. Je retrouve les murs ocres aux volets verts sombre, le melange d'immeubles elegants et plus vetustes, meles aux restes de temples ou d'eglises. Mais l'ambiance n'y est pas. Trop de monde, pas de soleil... Meme nos glaces ne restent pas dans leur cornet... !  

 

Apres l'aeroport, en route vers Pompei 200km plus loin, site mythique pour moi, qui me rappelle un livre que je lisais enfant avec des dessins qui reconstituaient l'explosion. Le Vesuve est en vue rapidement en arrivant sur Naples, et les habitations sont effectivement au pied du volcan qui pourrait se rallumer un jour... L'autoroute se fraye tant bien que mal un chemin dans cette agglomeration a l'urbanisation folle, coincee entre les pentes du volcan et la mer, et passe au pied (ou aux balcons) des immeubles ou des maisons, pres des jardins, entre 2 decharges sauvages, au dessus d'habitations tres vetustes ou plus cossues... Finalement, on trouve le camping indique par les italiens de Sperlonga, sous les orangers, juste devant l'entree du site. Sur le boulevard, les parkings portent la mention 'safe', c'est vrai que Naples a une reputation a tenir !

Encore une fois, on apprecie d'etre hors saison, pour visiter le site touristique le plus frequente d'Italie, sans trop de gene. Le site est finalement assez loin du volcan, ce qui laisse imaginer la puissance et l'intensite de l'explosion, la ville ayant ete recouverte sous 3 metres de pierres ponces et cendres projetees par le volcan. La ville etait a l'epoque egalement plus proche de la mer, ce qui n'est plus le cas, la cote ayant ete remblayee par la lave ... On ne peut pas dire que les batiments soient tres beaux - beaucoup de mosaiques et objets ayant ete transferes au musee de Naples, reste neanmoins quelques jolies colonnes sur le forum, quelques mosaiques dont le celebre 'Cave Canem' -.  Mais ce qui rend le site attachant c'est qu'on s'y balade en empruntant des rues paves a la romaine qui portent encore les traces d'usure des chars, en passant de maison en maison - ou ce qu'il en reste -, en croisant la la boulangerie et ses moulins a grains, ici les thermes, a cote la place publique et ses batiments administratifs, son lupanar, etc... et qu'on se retrouve facilement plonge a l'epoque. On decouvre aussi des murs interieurs et parfois exterieurs tres colores et une bonne idee de ce que pouvait etre la ville car les murs des maisons sont encore debout.

 

 

Naples. On apprehendait de venir dans cette ville a la reputation sulfureuse, et pas adaptee a l'oustaou. Finalement, nous y allons en train depuis Pompei, et on ne regrette pas (ni d'y etre alles, ni d'avoir abandonne l'Oustaou ) ! A nouveau, on traverse cette agglomeration pour le moins anarchique jusqu'a la gare centrale en travaux, augmentant encore les difficultes de circulation ! A pied, on a du mal a se frayer une route entre les voitures, scooters, bus, ... Rapidement quand meme on arrive dans les vieux quartiers, qu'on pourrait penser pietonniers tant les rues sont etroites et alambiquees, mais ou continuent a circuler scooters et mini-fiats qui se faufilent sans etat d'ame. C'est Naples comme on en a l'image : linge qui pend entre 2 balcons d'immeubles de part et d'autre des ruelles etroites, mamas qui s'interpellent entre 2 fenetres ou qui font passer (dans un seau au bout d'une corde !) le casse croute de midi au fiston qui attend au pied de l'immeuble, eglises coincees entre 2 immeubles, boutiques de bondieuseries alternant avec les epiceries fines de pates, lemoncelo et autres articles de souvenirs, ... rues bien vivantes mais ambiance tranquille du sud. C'est vrai qu'on a passe la ligne de 'demarcation' entre Rome et Naples qui coupe le pays en 2, et la on ressent vraiment une autre ambiance que dans les villes du nord. On aime...

 

En quittant le camping, le Vesuve nous fait de l'oeil et on se dit qu'on ne peut pas partir sans faire un tour la haut, d'autant plus que les enfants se posent des questions sur les volcans et s'inquietent de savoir si on aura le temps de partir s'il se rallume ... Une fois trouvee la bonne route, apres multiples manœuvres dans les rues minuscules avec l'oustaou - la encore les italiens sont patients avec nous et nous aident avec gentillesse bien qu'on bloque la circulation a plusieurs reprises -, on grimpe vers l'entree du parc. Les habitations se font moins nombreuses, quelques hotels, beaucoup de sacs poubelle qui ont l'air de trainer la depuis un moment. La foret de pin a repris ses droits depuis la derniere eruption en 44, on voit quand meme par endroit des coulees de laves. Apres le parking final, il faut marcher une vingtaine de minutes jusqu'au bord du cratere sur un chemin de lave grise et rouge. Le fond du cratere n'est pas tres profond, ca fume sur un cote et ca sent legerement le soufre. Jolie vue sur la baie de Naples, un peu embrumee. Au loin, l'ile de Capri (ah oui, c'est donc par la ??). De la haut, Pompei est a peine visible et parait bien loin...

 

On continue le long de la baie de Naples, pour faire le tour de la peninsule amalfitaine, par une jolie route cotiere. Malheureusement on tombe a l'heure des sorties de bureau et c'est les bouchons interminables ! On shinte une partie sous les conseils du pompiste, et on ne regrette pas, meme si on rate la vue sur Capri au coucher du soleil (tant pis... je crois bien qu'on y retournera un jour ... ah ah ah ) ! De ce cote de la peninsule, la route surplombe la mer sur des kilometres, route de corniche en zigzags ou on ne peut guere s'arreter. Par chance on trouve un petit parking en promontoire a l'entrée de Positano a la tombee du jour, ideal pour la nuit, meme s'il faut en partir a 6h du mat pour laisser la place aux vendeurs de citrons (enormes !), piments, artichauts,... Le village est construit entre 2 plis de la montagne et s'empile en etages depuis la plage minuscule et de sable noir tout en bas. Malheureusement, on ne peut pas s'y arreter, les 'campers' sont interdits dans ces rues de schtroumpfs. Mais on  profite du lever de soleil, et a cette heure matinale on peut traverser les villages qui se réveillent, sans trop d'encombres. Les villages se veulent 'anti-OGM' a en croire les panneaux a l'entree, et cultivent les citrons sur des terrasses qui occupent le moindre espace. Un peu plus loin, les filles descendent les velos pour profiter un peu plus de la route... et se rendre compte qu'elle n'est pas toute plate (n'est ce pas Lina... qui en a vomis son petit dej ) ! Il fait grand beau, la vue surplombant la mer est magnifique.

 

On quitte la Campanie, pour traverser la Basilicate, une des regions les plus pauvres de l'Italie, region au relief rocheux et montagneux, austere, au passe ingrat (paludisme, banditisme, ...), sans autre site touristique d'apres le guide que la ville de Matera au fin fond de la region, avant d'arriver dans les Pouilles. D'ailleurs, une grande autoroute, a peine frequentee, et gratuite, traverse la region, comme un signe qu'on n'a pas forcement besoin de s'arreter ailleurs !

Nous arrivons a Matera un peu tard. Peu de temps avant la tombee de la nuit pour decouvrir les Sassis (d'anciennes habitations troglodytes). On se balade dans une des parties anciennes de la ville. C'est chouette avec pleins de belles maisons au murs blanchis a la chaux et en cours de restauration... mais pas d'habitations construites dans la falaise... Aurait-on loupe quelque chose ?

 

Les trullis, des habitations construites entierement en pierres avec des toits coniques - et qui rappellent les bories du Luberon -, commencent a faire leur apparition le long de la route, au milieu des murs de pierre et des oliviers. On arrive dans les Pouilles. Les trullis de plus en plus concentres, forment maintenant de petits hameaux dissemines, puis une veritable ville de schtroumphs a Alberobello

 

Ostuni et sa medina blanche nous rappellent un peu des ambiances marocaines, mais c'est l'heure de la sieste et les rues sont desertes.

 

Petit tour a Brindisi, juste histoire de recuperer des billets pour le bateau qui nous emmenera en Grece  deux jours plus tard, puis nous nous dirigeons un peu plus au sud a la recherche d'un coin sympa ou se poser deux nuits. On irait bien faire un tour tout au bout du talon de la botte... mais depuis qu'on est en Italie, on a roule tous les jours et tout le monde a besoin de se poser un peu. Ca tombe bien, on trouve une aire sympa et deserte (en cette saison) a deux pas de la Mer Adriatique. La cote est tres belle : petites falaises qui se jettent dans la mer d'un joli bleu, amas de blocs qui se sont detaches des falaises et quelques petites criques en contrebas. Premier bain de l'annee pour les plus courageux et chouette moment a prendre le temps au bord de l'eau.

 

 

5 mars

 

Lago di Bracciano, 40 km au nord de Roma. Le ciel s'est enfin dégagé depuis 2 jours, on a ressorti les sandales. On a trouve une place dans un camping pas encore ouvert, mais dont l'adorable patronne qui parle francais nous accepte gentiment pour la nuit pour un cout modique. C'est le premier dans lequel on s'arrete en Italie, tant les tarifs sont disuasifs. Nous sommes les seuls, sur le grand terrain herbeux, on s'installe a quelques metres de l'eau, pres du ponton. Les filles attaquent leurs decoupages des Winx sous les arbres sans feuilles, Yael ressort les fresbees et raquettes qu'on avaient oubliees depuis les plages d'Espagne, et va chasser les cygnes dans le lac (l'eau est encore un peu froide a notre gout)...

 

Arezzo, San Gemignano, Sienne, Bolsena... Serie de villes florentines historiques, a l'architecture medievale, aux églises, duomos et autres campaniles rivalisant par leurs fresques religieuses, crucifix ouvragés, miracles en tout genre... A défaut de pousser toutes les portes des eglises et musees pour tenter d'admirer des oeuvres religieuses qui, a vrai dire, nous laissent plutot froids, c'est plutot l'ambiance calme et tranquille, qui s'anime apres 18h, le melange des genres entre vieilles pierres et magasins tres branches (et epiceries fines italiennes...), le paysage de Toscane et ses jolies collines vertes plantees de vignes, d'oliviers et de cypres,  qui nous inspirent plus... Comme Arezzo, visiblement celebre dans la region pour son marche d'antiquites mensuel et sa Piazza Grande sur laquelle Benini a tourne des passages de 'La vie est belle' ; San Gemignano et ses hautes tours carrees dominant la campagne florentine et les vignobles de chianti - l'occasion de se trouver un super coin pour la nuit, tout en haut d'une colline dominant les environs a 360 deg - ; Sienne et son superbe centre historique tout entoure de remparts, et sa magnifique Piazza di Campo ; Bolsena ou l'on s'arrete pour profiter des rayons de soleil sur le lac (le plus grand d'Europe d'origine volcanique - tout d'meme !), et ou l'on decouvre un tres joli petit centre medieval haut perche sur la colline, en surplomb du lac (la, les enfants avaient sature et etaient restes bien sagement au camping car... ah, le bonheur d'avoir des enfants qui grandissent !! et en plus ils preparent l'apero pendant notre escapade).

Le temps n'est pas toujours a la fete... Les couleurs sont souvent un peu eteintes, mais on ressent une reelle douceur de vivre... C'est ca la Dolce Vita, non ?

 

Et avec tout ca, l'ecole tous les matins et la 7e evaluation bouclee "fingers in ze nose" (va encore falloir aller feter ca dignement au restau...). Nais attaque une lecon d'histoire sur les traces dans l'Histoire avec pour illustration une photo du Collisee a Rome, ca tombe bien on y va demain ...

 

 

1er Mars

 

Petit detour par Vinci, jolie petite ville de Toscane ou naquit Leonard de Vinci, pour visiter le Musee qui lui est dedie, abrite dans un chouette chateau en pierre qui surplombe la campagne avoisinante. Cet homme etait vraiment genial et c'est impressionnant de voir a quel point il avait touche a tout (peintre, architecte, inventeur mutirecidiviste...). Surprenant de voir aussi a quel point il etait en avance sur son temps : ses croquis et maquettes de bicyclette (Yael est reste ebahi devant "la mobylette de Leonardo"), avion, bouee de sauvetage, anemometre, mitrailleuses (visiblement il n'avait pas trop d'etats d'ame pour s'interesser aussi aux sujets moins pacifiques) etc, etc... sont la pour le confirmer.

 

Nous passons ensuite deux jours a Florence. Bon, on ne voudrait pas jouer les blases ni cracher dans le chianti, mais on a eu un peu de mal a se mettre dans l'ambiance...

Je me rappelais de Florence avec enthousiasme : le Ponte Vecchio et ses maisons comme suspendues au dessus de l'Arno, le Duomo, le Baptistere et ses portes du Paradis, les statues en plein air devant le Pallazio Vecchio (David, l'enlevement de Sabine, Medusa...), le musee des Offices avec notamment ses tableaux de Botticceli (il y a plus de 20 ans de ca, j'avais trouve ca "trop beau", le sacre du printemps, Venus sortant des eaux...),  ...

Eh bien cette fois-ci, la magie n'a pas opere... Alors pourquoi le nier ? Le temps ne nous a pas aide... Les couleurs etaient eteintes... Les portes du Paradis s'etaient fait la malle derriere les echafaudages... La Galerie des Offices nous a paru bien tristounette (certaines salles nous feraient meme faire des cauchemars tellement c'est couvert de portraits aussi tristes que sombres) ... Les oeuvres de la Renaissance ne nous ont vraiment pas fait vibrer (comme quoi les gouts changent... et pis d'abord pourquoi est ce qu'ils font presque tous la tronche sur les tableaux ? c'est vrai quoi, ca respire pas trop le bonheur)... Les magasins de luxe ne nous ont pas tente non plus...

Certes, la ville est unique de par son histoire, ses rues et ses maisons a l'architecture historique, et ca respire l'opulence encore aujourd'hui. Mais il y en a peut etre un peu trop partout.

On vous rassure, on retiendra aussi de bons moments : les glaces (hi, hi, hi ! ca c'est du culturel !) ; Yael s'extasiant devant les marmottes (les ragondins qui nichent dans les berges de l'Arno) ou disant a Lina, qui le taquine dans le Musee, "Lina, tu pourrais quand meme prendre le temps de regarder les tableaux !" ; la fascination des enfants devant les differents tableaux de l'Annonciation... et devant l'anatomie des differentes statues (que du culturel, je vous dis !)... tous les artistes et etudiants aux Beaux Arts qui se baladent dans la ville, un carnet de croquis sous le bras et qui se posent un peu partout pour dessiner les oeuvres dissemineees ...

 

25 fevrier

 

Arrivee a Genes apres 2 jours et demi de traversee (dont un changement a Algesiras) bien tranquille : bateau presque vide (une cinquantaine de passagers pour un paquebot de 1200 places...), pension complete (nourris aux pates a tous les repas), chambre confortable, mer calme ... Petite pensee pour Pierre Yves et Ariane qui nous avaient raconter leur traversee bien moins sympa avec la Comanav (et encore merci de nous avoir conseille de prendre une autre compagnie !).

On a meme vu des dauphins dans le detroit de Gibraltar. Voila t'y pas que Yael reve maintenant d'en adopter un !

On sort les ballons et cotillons pour l'anniv de Yael, ambiance Pirates des Caraibes ! On pense quand meme au dernier moment a ne pas allumer les bougies dans notre cabine pour ne pas declencher le systeme anti incendie...

Escale nocturne de 2 heures a Barcelone, le temps d'aller se defouler les jambes en ville, au milieu des supporters deja bien imbibes de Liverpool qui joue contre Barcelone.

 

Genes est construite en colline tombant dans la mer, le port est a 2 pas de la vieille ville, ca doit etre sympa de s'y balader, mais le manque de place ne permet pas a l'Oustaou de s'y arreter. Scooters, pizzeria, eglises et clochers en dome, gelateria, maisons aux toits a 4 pans et tuiles roses... on est bien en Italie. Par contre, le ciel gris nous indique aussi qu'on est en fevrier ! C'est vrai que Genes est a la latitude de Sisteron ! On n'avait pas vu ca comme ca... Faudra vite redescendre plus au Sud !

Une fois sortis de la ville, la route longe la cote sinueuse, pins, cypres, collines rocheuses qui tombent dans une mer plate et vert-gris... Pas trop de coins pour s'arreter. On avise un petit parking en contre-bas de la route... a cote de la voie de chemin de fer ! Tant pis, il nous reste des boules quies...

 

Encore quelques km de virages le long de la cote ou en surplomb de la mer, jolies maisons de style romain sur des terrains en terrasses. La region est plutot huppee, et Portofino, petit port cache au fond d'une anse a laquelle on accede a pied (l'Oustaou est trop grand pour la petite route qui y mene) et son village en pente, est repute pour etre un port tres 'select'... C'est sur, c'est joli  et plein de charme : petits restaux en terrasse au bord de l'eau, barques de pecheurs et plage minuscule ... mais ca manque tellement de lumiere ! Ca permet au moins de se mettre dans l'ambiance de ce nouveau pays ! 

Nuit a Levanto, apres avoir sillonne les montagnes du coin et monte dans les nuages... Ici, les arbres n'ont plus de feuilles, les routes sont mouillees, c'est l'hiver quoi ! Petite balade dans le village, sur la plage de sable gris, et visite des epiceries italiennes : fromage, charcuterie, vin local : ca y est, on est dans l'ambiance !

Au reveil, on part visiter les villages des Cinque Terre : Monterosso, Vernazza, Corniglia, Manarola, et Riomaggiore : chacun est accroche a des falaises rocheuses ou couvertes de terrasses plantees de vignes, qui tombent dans la mer et ne sont accessibles que par le train ou a pied. Petites ruelles en pentes, entrelacées, terrasses, port minuscule, eglise, linge au fenetre... des images de carte postale, mais encore une fois la meteo ne permet pas d'apprecier tout le charme de ces villages (classes tout de meme au patrimoine mondiale de l'UNESCO) : mais ou sont passees les couleurs ??? On chope plutot un spleen digne des chansons de Reggiani ... Heureusement les p'tits loulous, eux, restent imperturbablement gais et plein d'entrain. Mais comment font-ils ?

 

Petit tour sous la pluie a Pise, histoire de voir la fameuse tour. On a beau savoir qu'elle est penchee, c'est quand meme impressionnant ! Au moins, avec le mauvais temps, on n'est pas trop genes par la foule.