Portugal

14 Novembre

Ah, ben dites donc, ca fait un p'tit bout de temps qu'on n'avait pas repris l'ordi pour completer ce journal... ! Eh ben voila, on nous avait prevenu : "il faut deux mois pour vraiment se mettre dans le rythme du voyage ".

Ca doit etre ca, alors, le "rythme du voyage"... : prendre le temps (on n'avait pourtant deja pas l'impression de trop forcer !), faire moins de kilometres (meme pas assez pour recharger l'ordi)... Et puis il faut dire aussi que le soleil est enfin avec nous. Tenez-vous bien, ca doit faire au moins une semaine qu'il n'a pas plu ! Ca aide a se poser un peu plus aussi.

Nous en etions donc a Lagos, son centre ville sympa et anime - mais au prix d'un nombre impressionnant de restaurants touristiques, de bars anglophones et magasins de souvenirs - ses grottes et falaises en bord de plage... et sa pluie apres le premier jour.

Dans le camping plutot basique, coince entre les immeubles et le stade de foot, nos voisins francais s'installent pour l'hiver (3 jours pour bien choisir l'emplacement, abattre une souche, installer la cuisine d'ete... Quand on est parti ce n'etait toujours pas regle cette histoire !)Nous croisons le gentil couple de Savoie rencontre a Lisbonne ; on rattaque tranquillement l'ecole, puis nous poursuivons notre decouverte de l'Algarve (la region la plus au sud du Portugal) en nous deplacant tranquillement vers l'est. La Praia de Rocha est d'apres le guide la plus jolie de l'Algarve, ce qui se traduit finalement par une barre continue d'immeubles en front de mer, et l'impossibilite de garer le camping car ... Une colonie de hollandais a investi un parking un peu plus bas, facon 'chariots de cow-boys', il n'y a pas de place pour nous... Tant mieux... On trouve un petit chemin vers la Praia de Vau, et un parking en terre egalement interdit aux camping car, face aux dunes et bizarrement pratiquement desert... 2 petits restau de poisson pour seules constructions sur la plage (surtout rester face a la mer et ne pas se retourner si on veut oublier les immeubles qui se dressent un peu partout derriere...). Finalement on y est bien et on y reste 3 jours. Les couchers de soleil sont superbes sur les falaises ocres, decouvrant des ponts a maree basse...

En continuant vers Faro, les falaises laissent place a des paysages plus plats, lagunes, arriere pays rural avec de nombreux orangers... Albufeira nous donne veritablement la nausee tellement la ville a été dénaturée par les commerces pour touristes. Faro ne nous laisse pas nous garer dans son centre ville alambiqué, et nous passons une nuit au bout de la lagune de Faro qui pourrait etre jolie si le temps avait ete de notre cote ... Route vers Tavira le lendemain, reputee 'la Venise de l'Algarve'... Bon c'est joli, surtout quand le soleil s'y met - et l'influence andalouse, avec ses palmiers, ses maisons aux toits en terrasse, se ressent deja - il y a certes des maisons au pied de la riviere ... mais la comparaison avec Venise est "un peu" excessive quand meme... Echanges de conseils pour la traversee vers le Maroc avec nos voisins francais experimentes. C'est toujours bon a prendre.

On n'est qu'a 20 km de la frontiere, mais on hesite encore a quitter ce pays tranquille... La plage de Manta Rota nous attire pour une derniere nuit, derniere baignade... Puis pousses par les enfants, nous roulons vers l'Andalousie.

Finalement, la region nous laisse un sentiment mitige : les paysages sont superbes... Mais qu'est ce que ce serait beau s'il n'y avait pas toutes ces constructions recentes en bord de mer, si certaines villes n'avaient pas completement perdu leur identite !  Certains endroits ont meme eu tendance a nous faire oublier que nous etions au Portugal tellement tout est fait pour le touriste anglais ou allemand.

31 Octobre

Bon ben le soleil ne l'a pas voulu... Conduite sous la pluie quasi incessante, tantot bruine, tantot tempete, le long de la cote... Falaises, immense et tres ancienne foret de pins au sud de Coimbra, petites routes un peu defoncees menant aux dunes cotieres, villes balneaires eteintes... Ambiance 'bout du monde', ou 'saudade' au choix ... On passe le dimanche complet a l'interieur du camping car, sur un parking du centre de Nazare devant la plage quasi deserte, remues par le vent, a regarder les rouleaux. Les enfants, eux, sont bien contents et ne s'ennuient pas - enfin une journee passee a dessiner et a lire !

Obidos, meme sous un ciel charge, nous a charme. Ville medievale, autrefois offerte par un roi a une princesse, toute entouree de remparts d'ou l'on peut voir une jolie - et verte - campagne. Rues paves, petits restau ou bars en terrasse, ateliers d'artistes locaux, bougainvillers sur fond de murs blancs et bleus, une petite ambiance de village grec... C'est tres petit, mais on a envie d'y flaner, et ca repose.

On voudrait continuer d'une traite vers le Sud, mais on a du mal a laisser de cote tous les attraits de la cote au Nord de Lisbonne... De Peniche, nous ne verrons que le phare, au bout du cap, ou nous arrivons a la nuit tombante. Le temps de se ballader au bord des falaises en piles d'assiettes un peu branlantes, ou trouees par l'erosion. Au retour, un deuxieme camping-car vient se garer derriere nous,... une plaque francaise... et 2 enfants a bord ! Et oui, ce sont les vacances en France. Vite, les filles nous font aller toquer a la porte pour chercher des compagnons de jeu, c'est l'occasion a ne pas rater ! Dehors, le vent souffle de plus en plus, et meme a l'abri du phare, le camping-car bouge comme un bateau en mer : nuit "ambiance" au bord de la falaise a se demander si l'amarre va bien tenir... C'est que ca a de la prise au vent cet engin la !

Ericeira est une jolie petite ville de bord de mer, ideale pour une courte etape. Des abords bien betonnes comme dans beaucoup d'endroits de la cote, mais un centre qui a garde du caractere, au bord d'une jolie plage accessible par des escaliers. La encore, grosses vagues, les surfers sont restes chez eux. On attaque la reserve de medicaments, gastro en vue pour Nais et Lina ! Pas cool pour commencer les vacances. Pas le bon moment non plus pour tester les bons restau de poissons du coin ...

La route vers Cabo da Roca (le point le plus a l'ouest de l'Europe continentale) est magnifique, route sinueuse et jolies collines verdoyantes, bocages, peu d'habitations et de beton. Entre 2 cretes, les moulins a vent traditionnels font signes aux eoliennes. Du cap, on peut admirer l'alignement des falaises le long de la cote, sur des kilometres, c'est superbe!

Nous chintons la visite de Sintra. Il parait que c'est tres beau, mais tant pis : Nais a pas mal de fievre, les estomacs sont en vadrouille et nous avons besoin de faire une -vraie- pause. Le camping de Lisbonne s'y prete a merveille, tres grand, sous les eucalyptus. Le soleil est la, on en profite pour aerer et secher l'oustaou. L'un de nous s'occupe des p'tits loups pendant que l'autre va vadrouiller dans la ville pour un premier reperage. Petite viree tous ensemble le lendemain une fois que Nais est a peu pres retablie. Ca tombe bien, c'est son anniversaire et c'est une tres belle journee a Lisbonne. En 2 apres-midi, on a prefere opter pour des ballades en ville et epargner aux loulous trop de visite de monuments. Le quartier de l'Alfama, charge d'histoire et d'influences culturelles, avec ses ruelles qui serpentent le long de sa colline, ses maisons qui s'etagent en bord de Tage, nous ravit. Les vues sur le Tage sont magnifiques. L'ambiance animee et touristique de Baixa, la ville basse, nous fait du bien aussi. On laisse Belem et Geronimos (non ce n'est pas un musee dedie aux derniers Sioux ou Cheyennes) pour un futur voyage a 2 !

On profite de notre derniere journee lisboete pour emmener les enfants au Parc des Nations, le quartier qui a ete construit pour l'expo universelle, avec notamment un oceonarium  tres chouette et tres apprecie des enfants.

Nous passons de nuit le pont gigantesque Vasco de Gama construit sur le Tage (impressionnant...17 km...il parait que les architectes ont du tenir compte de la courbure de la Terre tellement il est grand... comme dirait Yael 'je crois que pour le construire, ils ont enleve l'eau, et apres ils l'ont remise'...) pour nous poser a Sesimbra. Petit village de pecheurs, joli, tranquille et rempli de restaus de poissons, mais communiquant comme une certaine melancolie difficile a expliquer... Le Lendemain, nous traversons par une piste de beaux paysages de chenes lieges, eucalyptus et pin au bord de l'ocean. Une belle plage en contrebas nous fait de l'oeil, nous nous y arretons pour quelques heures : baignade (jusqu'a ce que Lina manque de peu un enorme poulpe pose sur le sable... jolie frayeur !), farniente... et soleil brulant. On apprecie.

Nous prenons ensuite le bac qui relie Setubal (petite pensee pour Stephane) a la Peninsule de Troia (merci Mario de nous avoir signale l'existence de ce bac, ca vaut le coup). La peninsule est magnifique (tres belles dunes et pins au coucher du soleil, cigognes), mais malheureusement les betoneuses et grues sont a l'oeuvre... Ca fait mal au coeur de voir tous ces beaux coins degrades.

Nous roulons de nuit jusqu'a la region la plus au sud du Portugal : l'Algarve. L'appel du Sud et du soleil est trop fort... et nous nous posons pour nos deux derniers jours de vacances (sans ecole, quoi) a Lagos. Ville touristique tres animee, multilingue, mais qui a conserve un tres joli centre, de belles murailles, et de petites plages en ville coincees entres des falaises de terre ocre tres erodees.

22 Octobre

La pluie s'est remise a tomber depuis Pinhao. Par intermittance neanmoins, nous laissant faire quelques visites. Sauf aujourd'hui ou nous passons la journee entiere dans le camping-car, face a l'ocean demonte, sur la plage de Nazare. Exercice toujours un peu perilleux mais reussi sans probleme surtout par les enfants toujours pleins d'enthousiasme et d'energie pour lire et dessiner toute la journee. Chapeau les loulous, on vous remmenera !

Apres Pinhao, nous avons poursuivi quelques dizaines de km plus a l'Est jusqu'a Vila Nova de Foz Coa. Ville devenue apparemment celebre (heu nous on ne connaissait pas...) depuis 15 ans quand furent decouvertes des gravures du paleolithique a ciel ouvert, le long de la valle de la Coa (decouvertes a l'occasion de la construction d'un barrage qui a ete abandonne depuis, et classees a present au patrimoine de l'humanite). Ces gravures, nous explique le guide sympathique, ont montre que l'art paleolithique n'etait pas un art prive ou magique,  comme dans les grottes, mais bien un art public destine a tout le monde (voila pour la minute culturelle). La visite au site du Canada de Inferno ne permet de voir qu'un echantillon de 5 ou 6 gravures principales, les dessins sont tres jolis (c'est d'ailleurs assez troublant de voir la ressemblance avec la grotte d'Altamira ou Lascaux), et le cadre aussi (on y accede en 4x4 a la grande joie des enfants).

A Coimbra, nous arrivons en fin de journee, une tres belle lumiere d'apres orage eclaire la vieille ville construite sur une colline. Petites rues etroites, labyrinthiques, entrelacees autour de la colline jusqu'a l'universite celebre au sommet. Beaucoup de charme et ambiance etudiante. Petit restau 'O Estudiante' super sympa, larges portions de morue en gratin ou de mouton en sauce. Les concerts de Fado sont trop tard le soir pour nos petits loulous, tant pis nous y reviendrons un jour ?

Nous passons la nuit sur le parking du site-musee de Conimbriga, une quinzaine de km plus au sud, pratique pour faire la visite le lendemain apres l'ecole. Ce sont les ruines d'une ancienne ville romaine, attaquee puis occupee par les Sueves.... Les habitants avaient du construire a la hate un enorme mur de protection coupant par endroit des maisons, en laissant d'autres a l'exterieur... mais finirent par s'enfuir et se refugier dans ce qui devint Coimbra plus tard. Le musee abrite de tres beaux objets, tres fins, tres bien conserves. Les ruines laissent apparaitre des habitations romaines, thermes, bassins, aqueducs, temple, forum, et un tres grand nombre de tres belles mosaiques.

Voila pour la semaine culturelle ! A present les plages si le soleil le veut bien ? sinon direct Lisbonne.

17 Octobre (joyeux anniversaire Marine !)

Le centre historique de Guimaraes (qui vu la creation du Portugal vers 1200...) est tout simplement super joli. Ses 2 places centrales, separees par des arcades, bordees de cafes et retaurants en terrasse, invite a la flanerie. Des petites rues etroites et ombragees abritent des magasins d'artisans (azuleros en tout genre, articles religieux, broderies traditionnelles, ...bijoux...). Des azuleros magnifiques cotoient parfois des murs genre salle de bain des annees 60... Assez surprenant ! On se ballade, on se pose aux cafes, on ecrit les cartes postales... C'est calme et tranquille.

Pour visiter Porto, on choisit un camping un peu en bordure, a Vila Nova de Gaia, 'ville nouvelle' qui abrite les chais de Porto. La ville est bien betonnee, Tomtom se paume encore tant les nouvelles routes ont du pousser recemment, mais nous emmene a bon port dans un camping sous les eucalyptus. De nombreuses caravanes a demeure, quelques rares camping-car... c'est la fin de la saison, mais ca ira bien pour 3 nuits. Les enfants se font rapidement des copains : des retraites hollandais parlant francais et le 'bonbonnais' (la langue des bonbons... les enfants y sont assez sensibles...).

Journee magnifique pour aller a Porto, pas un nuage. On prend le bus... qui tombe en panne quelques kilometres plus loin... l'occasion de se faire prendre en charge par un sympathique portugais (vivant en France l'hiver... a Metz ... l'hiver au Portugal etant trop humide... qu'en penses tu Stephane ?) qui nous explique comment changer de bus, ou descendre a Porto, que voir ... Dans le bus, contacts toujours tres souriants, quelques mots de francais echanges, surtout entre les mamies et les enfants... ca permet de ne pas prendre conscience de la conduite folle du chauffeur qui roule a fond dans des ruelles etroites, en rasant pietons et voitures... Approcherions nous du Sud ? En tout cas on adore cette ambiance qui nous rappelle d'autres beaux voyages !

Porto - les quartiers centraux et Ribeira le long du Douro - a un charme fou. La ville est construite en pente depuis le fleuve qui permet le transport du Porto sur des bateaux a voile. Un pont metallique a deux niveaux relie les 2 rives - la nuit, le tramway qui roule sur la partie superieure, semble voler dans les airs. Le quartier de Ribeira, visiblement populaire, enchaine ruelles en pentes, pavees, tres etroites ou le soleil passe a peine, facades plus ou moins defraichies, eglises, azuleros,... Deux religieuses noires s'arretent pour discuter avec les enfants qui nous attendaient plus bas, mais ne realisent qu'a notre arrivee qu'ils ne parlent pas portugais. Tout sourire, elles nous font la bise et discutent un moment. Nos connaissances de la langue ne nous permettent pas de pousser bien loin la conversation !

Plus bas, le long des quais, une serie de restau-bar plutot touristiques... et derriere, en passant sous les arcades, des petites cantines  familiales qui nous plaisent davantage : croquetas variees, crepe a la morue, ... et "petit" verre de Porto... ca va bien !

Retour au camping  la nuit. Journee magique.

On quitte Porto en remontant le Douro, la vallee de production du Porto. 200 km de routes sinueuses, longeant les rives du fleuve, tantot a son niveau, tantot au sommet des hautes collines... Plus la route avance, plus les villages disparaissent, plus les vignes  et les oliviers recouvrent le moindre des plis du relief. Des milliers d'hectares cultives en terrasse, aux couleurs d'automne... paysage impressionnant qui nous rappelle tantot le Peloponese, tantot... les rizieres des Philippines, surtout sur la derniere partie entre Lamego et Pinhao. Des vignobles 'dessines par des couturieres' comme les decrit notre guide, et sont inscrits au patrimoine de l'humanite...

Moment magique encore hier soir. Nous nous appretons a passer la nuit le long de la rue principale de Pinhao - une petite ville le long du Douro et haut lieu du Porto haut de gamme et sa jolie gare decoree d'azuleros representant des scenes et des paysages de la region. Un groupe de garcons d'une dizaine d'annees tourne autour du camping car, visiblement intrigue par la presence de deux jolies filles... Au bout d'un moment nous sortons discuter avec eux. Rapidement la conversation s'engage avec Antonio, le Papa de l'un d'entre eux. La soiree se termine chez Antonio (dans la maison qu'il a construite lui meme en bord de voie ferree) autour d'un verre de Porto. "Du bon, de paysan. Pas celui pour les touristes !" Et c'est vrai que c'etait bon tout ca...

11 Octobre

Voila seulement quelques jours que nous sommes au Portugal et pourtant j'ai l'impression d'y etre depuis tres longtemps deja... C'est bizarre comme la notion du temps est differente depuis que nous sommes partis : des evenements qui datent de seulement quelques jours me paraissent toujours tres lointains ; nous ne sommes partis finalement que depuis moins d'un mois et demi, mais ca me parait etre deja une eternite !

Premieres impressions tres positives sur le Portugal. Ca a l'air d'etre un petit pays et un peuple tres attachants. C'est Mario qui va etre content !

Nous avons d'ailleurs, pour l'instant suivi tes instructions a la lettre, Mario.

Apres avoir passe la frontiere (bien visible cette fois) par un pont construit par Eiffel au dessus d'une ria, nous avons passe notre premiere nuit portugaise au pied d'une belle dune, avec vue sur les bateaux, la barre de la ria et l'Espagne sur l'autre rive. Bon, d'accord, il ne faisait pas beau, mais c'etait beau quand meme !

Nous avons poursuivi en longeant la cote. Tres belles dunes protegees sur plusieurs kilometres du cote d'Esposende... et le soleil qui est de retour !

Braga ensuite, avec son centre ville bien agreable et sa patisserie appreciee (il faut bien decouvrir les specialites locales !). Montee a Bom Jesus de nuit.  Nous nous appretons a trouver un endroit pour passer la nuit, quand Paul nous appelle pour nous annoncer la mort de Francois...

Nuit rythmee par les pensees vers Francois et ses proches... et le carillon de Bom Jesus.

De jour, Bom Jesus s'avere  tres baroque. L'interieur tres charge et presque theatral n'appelle pas vraiment a la spiritualite... Mais les abords sont charmants et les escaliers tres caracteristiques.

Nous nous enfoncons plus vers l'interieur des terres pour aller a la decouverte du Parc National de Peneda Geres. Meme le GPS y perd le nord et nous nous paumons, tout surpris de nous retrouver  a un ancien poste de  douanes a l'abandon a la frontiere avec l'Espagne.

Pause gouter autour d'une galette des rois (il s'en vend ici toute l'annee, avec la couronne... mais sans la feve). Ambiance d'automne : fraicheur, brume, pluie, chataignes, couleurs d'automne...

Ca fait bizarre, alors que deux jours plus tot nous etions en maillot sur la plage... mais c'est beau aussi.

Nous passons la nuit pres d'un groupe de maisons a l'abandon. On ne peut pas dire qu'on soit gene par la foule qui passe...

Le lendemain (aujourd'hui), pas d'ecole. Non, les profs ne font pas greve : c'est mercredi. Nous en profitons pour nous balader (sous la pluie le matin, sous le soleil l'apres midi). Les paysages sont superbes. Des pins et partout de gros rochers de toutes formes poses en equilibre. Yael termine la balade par un : "J'ai bien fait de venir en voyage !".

Nous finissons la journee par un petit detour vers le village de Mario, Ribeira do Pena. Sympa. Belle eglise avec son fronton en azuleros bleus. Nous pensons a toi Mario et a ton papa dont tu nous avais raconte un peu son histoire...

Nous ne nous attardons pas trop car nous voulons arriver a Guimaraes avant la nuit...

10 Octobre

Ah ! le 10 octobre ! s'il ne devait y avoir qu'un seul jour dans l'annee, ce devrait etre celui la, n'est-ce pas D... de le Dauphine ? On te souhaite une super annee de plus !

9 Octobre

Aujourd,hui, alors que nous flanions dans Braga (une ville du Portugal dont nous trouvions le centre particulierement paisible), tu t'es brutalement eteint Francois...

J'espere que tu te trouvais alors dans le meme etat de paix et de serenite que nous...

Tes reponses a chacun de nos mails vont nous manquer tout au long de ce voyage... Tes taquineries, ta gaite, tes conseils avises (ne m'avais tu pas prevenue depuis toute petite deja que si je ne mangeais pas plus je n'aurais jamais de gros nichons !) vont me manquer aussi !

Difficile de se faire a l'idee que je ne te reverrai pas a notre retour...

Nos pensees, notre affection s'envolent egalement aupres de Renee, Manolo, sa famille... et aupres de toi Papa !